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Créée en 2016, l'infrastructure de recherche littorale et côtière (ILICO) est une infrastructure nationale qui vise à observer et comprendre les milieux et les écosystèmes littoraux et côtiers dans leur globalité. Ainsi, ILICO fédère 9 réseaux nationaux d'observation répartis sur les côtes métropolitaines et celles des territoires d'outre-mer : COAST-HF, CORAIL, DYNALIT, MOOSE, PHYTOBS, ReefTEMPS, SOMLIT, SONEL et BenthOBS. Ces réseaux réalisent des mesures automatisées ou manuelles dans des domaines scientifiques variés : physique, chimie, géomorphologie, biologie, biogéochimine, etc. Les données ainsi acquises sur le long terme permettent de surveiller et détecter les événements récurrents, classiques mais aussi épisodiques (ex : événements extrêmes) des évolutions longues périodes en réponse aux forçages anthropiques et climatiques. Cela permet également de comprendre le couplage entre la physique et la biologie et de répondre aux besoins scientifiques et sociétaux. Actuellement, chaque réseau propose des visualisations à l’aide d’interfaces dédiées et un accès aux données utilisant des formats différents. Pour permettre l’exploration visuelle simultanée de données issues des SNO, et donc faciliter les intercomparaisons, un portail vitrine est en cours d’élaboration par ILICO. Ce portail se présentera sous la forme d’un tableau de bord et s’appuiera sur des services de données standardisés préconisés par le pôle de données et de services pour l’océan ODATIS de l’Infrastructure de Recherche Data Terra, avec qui ILICO travaille en étroite collaboration.

En France, la gouvernance maritime est coordonnée et gérée par un grand nombre d’acteurs de différente nature et dont les compétences s’appliquent à plusieurs échelles. Dans le cadre du projet Interreg FISH INTEL1, nous nous intéressons à la gouvernance maritime en Manche et plus particulièrement aux aspects relatifs à la gestion des pêches maritimes et à la conservation du milieu marin. Ce document s’intéresse à la gouvernance actuelle de la gestion des pêches maritimes sur le territoire de la Manche (France), en se focalisant sur les principaux acteurs impliqués dans ces questions. Tout d’abord, nous caractérisons la nature et l’importance des relations qu’ils entretiennent, puis, nous nous intéressons à la façon dont s’articule la gestion des pêches maritimes et la conservation du milieu marin en fonction des liens existants entre les différentes institutions. Pour ce faire, nous avons réalisé une cartographie sous forme de graphe, en utilisant le logiciel d’analyse de réseaux et de spatialisations, Gephi2. Un graphe se définit comme ‘’un ensemble de sommets nommés noeuds et d’arcs que sont les liens entre ces noeuds’’ (Le Béchec, 2016). Dans ce graphe, les noeuds correspondent aux différents acteurs qui ont été considérés comme étant au centre de la gestion des pêches et/ou de la conservation du milieu marin, et les liens correspondent aux relations qui existent entre eux. Ce type d’outil est souvent utilisé pour la cartographie de réseaux, en particulier de réseaux web (Schneider et al., 2015). Il permet de déterminer un certain nombre de facteurs, comme par exemple : l’existence de plusieurs catégories au sein d’un réseau, la présence de pôles plus ou moins influents au sein d’un système, ou encore, l’importance des relations entre ces différents pôles. Cette représentation graphique s’inscrit dans le cadre d’un des objectifs du projet FISH INTEL, qui vise à soutenir la mise en oeuvre d’une gestion écosystémique des pêches3. Il permet la visualisation du système de la gouvernance en Manche, en étudiant les degrés d’importance et les interactions entre les principaux acteurs de la gestion des pêches maritimes et de la conservation du milieu marin. Pour la réalisation de ce graphe nous avons considérés les principaux acteurs jouant un rôle important dans la gouvernance maritime en Manche et dans les 3 sites d’étude français du projet : la mer d’Iroise (Finistère), la baie de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) et la baie de Seine (Calvados).

Contexte et objectifs. Nous pr��sentons une s��rie de cas d���attaques de requins survenues en Nouvelle-Cal��donie, afin de proposer aux usagers du milieu marin concern��s et aux autorit��s en charge de la s��curit�� du public un ��tat des lieux de cette probl��matique. M��thodes. Un recueil de cas r��alis�� par les auteurs a fait l���objet d���une base de donn��es, dont les r��sultats sont analys��s et pr��sent��s ici sous forme synth��tique. R��sultats. Nous avons r��pertori�� 67 cas d���attaques de requins en Nouvelle-Cal��donie de 1958 �� 2020, dont 13 fatales. Le nombre des attaques a augment�� au fil des ann��es. Les attaques ont concern�� majoritairement des chasseurs sous-marins et des apn��istes r��coltant des invert��br��s (58,5 % du total des attaques). La proportion d���attaques de baigneurs, nageurs et adeptes du snorkeling (18,5 % du total des attaques) et celle des pratiquants des sports de glisse (14 %) pourraient avoir augment�� ces derni��res d��cennies. Une attaque de plongeur en scaphandre autonome a ��t�� r��pertori��e. La l��talit�� des attaques est de pr��s d���une sur cinq, sup��rieure �� la moyenne mondiale. Les principales esp��ces en cause sont le requin tigre Galeocerdo cuvier (20 attaques, dont 8 mortelles) et le requin bouledogue Carcharhinus leucas (14 attaques, dont 2 mortelles). Deux attaques ont ��t�� attribu��es au grand requin blanc Carcharodon carcharias, dont une mortelle. Conclusions. La stimulation alimentaire appara��t comme le principal facteur favorisant les attaques. L���information du public m��riterait d�����tre optimis��e dans une perspective de pr��vention des accidents. Shark attacks in New Caledonia from 1958 to 2020: a review of cases Background and objectives. Recent shark attacks in New Caledonia have prompted local authorities to elaborate a risk-management plan. The objective of the present paper is to produce detailed data on shark attacks that occurred in New Caledonian waters for the last few decades, as well as on the injuries of the victims, in order to inform rescue and medical services as well as authorities in charge of educating the public and providing security. Methods. Incidents involving sharks and humans in New Caledonia for the last six decades were included into a database. Sharks were tentatively identified to species according to the shape, size and other external characteristics of injuries to the victims, together with witness accounts. The severity of shark bites was evaluated against the scale proposed by A.K. Lentz and co-authors (Am Surg. 2010;76:101-6). Results. Sixty-seven shark-attack cases were recorded in New Caledonia from 1958 to 2020, of which 13 were lethal. The majority of the attacks concerned spearfishers and freedivers collecting invertebrates (58.5% of total). In the last decades, shark attacks may have increased towards bathers, swimmers and snorkelers (18.5%), and people taking part in water sports including surf, kitesurf, windsurf and SUP foil (14%). One scuba diver was also attacked (1.5%). Twenty attacks including 8 lethal ones were ascribed to the tiger shark Galeocerdo cuvier; 14 attacks including 2 lethal ones to the bull shark Carcharhinus leucas; 2 attacks including 1 lethal to the great white shark Carcharodon carcharias. The lethality of attacks was almost one in five, above the global average. Conclusions. Feeding incentive appeared to be a frequent factor triggering attacks. The education of the public should be promoted as a preventive measure aiming to reduce the risk of such accidents. MTSI, Vol. 2 No 1 (2022): MTSI-Revue

Les campagnes halieutiques optimisées pour la DCSMM permettent de collecter au large, depuis 2016, des données hydrologiques, physico-chimiques et biologiques (phytoplancton et zooplancton, dont le macroplancton gélatineux) à des coûts modérés, une partie des coûts étant déjà couverte au titre de la Politique Commune des Pêches (PCP). Classé dans le PdS Habitats pélagiques 2ème cycle comme « à l’état d’étude », c’est-à-dire comme dispositif exploratoire dont la pertinence pour la DCSMM est à approfondir, il était nécessaire de (i) décrire et examiner les techniques et méthodes déployées sur ces campagnes pour établir si les données acquises (types de données, temporalité, saisonnalité, couverture spatiale) peuvent répondre aux besoins du programme thématique « Habitats pélagiques » ; (ii) réaliser un état des lieux sur les données acquises et leur exploitation au titre du programme thématique « Habitats pélagiques » de la DCSMM ; (iii) proposer des recommandations de surveillance à partir d’une analyse comparative d’autres dispositifs existants. Les données acquises sur les campagnes halieutiques optimisées présentent un intérêt indéniable pour la recherche sur les communautés pélagiques (poissons et bas maillons trophiques associés). Cependant, du fait de leur basse fréquence d’acquisition (2 fois par an par sous-région marine), de leur déroulement lors de périodes de faible productivité planctonique, et de l’hétérogénéité des données sur certaines composantes (zooplancton), elles ne permettent pas d’ajouter une plus-value directe pour renseigner les indicateurs du bon état écologique des habitats pélagiques et d’évaluer leur bon fonctionnement au sens de la DCSMM. L’analyse de la plus-value, complémentarité d’autres dispositifs de suivi (suivis stationnels au large, suivi de trajectoires) montre qu’il semble plus pertinent de s’orienter en priorité vers une collecte de données à fréquence d’échantillonnage plus élevée (mensuelle), permettant l’acquisition de types de données intégrant en l’état les indicateurs BEE (groupes fonctionnels, détermination spécifique), quitte à réduire l’échelle spatiale d’évaluation.

Ce livrable présente les travaux réalisés sur le mécanisme de désorption des radionucléides à l’embouchure du Rhône et les campagnes de terrain estivales destinées à évaluer l’étendue du coin salé. Certains éléments traces métalliques fixés sur des particules fluviales peuvent passer en phase dissoute lorsqu’ils arrivent en mer sous l’effet d’une désorption. Leur devenir en Méditerranée devient alors différent, et ceci peut avoir des conséquences en termes d’évaluation du risque et pour le cas de rejets accidentels dans le fleuve. L’étude s’est focalisée sur le comportement du Césium-137 dans cette zone, un élément radioactif associé aux installations nucléaires. Les objectifs étaient d’évaluer si cet élément est effectivement désorbé à son arrivée en milieu salé, l’interface eau douce-eau salé pouvant se produire en mer ou à l’intérieur des terres. Ce dernier cas étant un des plus impactant, la structuration du coin salé lorsqu’il pénètre dans le Rhône a été étudiée pour définir ses caractéristiques. Le 137Cs peut se désorber à partir d’une salinité de 3 à 4 g/l. Les activités actuelles dans le Rhône sont très faibles et ne permettent pas de mettre en évidence ce phénomène in-situ, mais les développements méthodologiques réalisés permettront désormais de faire ces mesures à tout moment en cas de besoin (rejets accidentels). La stratification du coin salé dans le fleuve se met en place dès que les débits tombent en dessous de 1500-1200 m3/s. Les techniques de mesure (ADCP, CTD) permettent d’avoir une très bonne représentation de ces structures dans l’espace, qui montrent une stratification extrêmement marquée. La remontée dans les terres est fortement corrélée au débit moyen sur les 5 jours précédents. Ces données sont et seront utilisées pour réaliser la modélisation hydrologique de cette interface dans l’OSR 6.

Nouveaux éléments biographiques sur l'ingénieur Brutus Amédée Villeroi, inventeur du sous-marin (1832). L'article- s'attarde sur ses origines familiales, présente plusieurs autres inventions de Villeroi (le système de la guitare Harmonica, la presse typo-lithographique...) et évoque l'affaire du soi-disant prince Alexandre André de Gonzaga-Mantova-Castiglione, grâce auquel Villeroi a pu devenir le "chevalier de Villeroi"

International audience; L'analyse quantitative du contenu cellulaire d'organes entiers par microscopie permet de comprendre leur organisation en conditions physiologiques ou pathologiques. Dans certains cas, l'analyse exhaustive est essentielle pour évaluer par exemple l'impact d'une mutation sur la mise en place d'une fonction biologique clé. Chez le médaka (Oryzias latipes), un poisson modèle classiquement utilisé pour l'étude de la reproduction, la fertilité des femelles est directement dépendante de la croissance asynchrone des follicules ovariens. Recrutés à partir de pools de cellules germinales, les ovocytes évoluent, en fonction de leur stade de développement, au sein de follicules de différentes classes de tailles (de 20um à plus de 1000um). Chaque jour, une vingtaine d'oeufs sont ainsi pondus dans des conditions de photopériode contrôlée. Pour étudier cette dynamique de croissance, notamment dans le cas d'une lignée mutante présentant une fertilité réduite (miR-202-5p Knockout), nous cherchons à dénombrer et mesurer l'ensemble des follicules contenus dans les ovaires des femelles juvéniles et adultes. A partir d'images d'ovaires en 3D de médaka obtenus en microscopie confocale à fluorescence, nous avons mis en place une séquence d'analyse qui s'appuie sur des réseaux de neurones pré-entraînés accessibles en opensource. La segmentation 3D des follicules a été réalisée avec l'algorithme Cellpose, récemment développé par Stringer.C et al [1], et ce sans nécessiter une étape d'apprentissage sur nos images. Une étape de débruitage appliquée en amont via l'outil Noise2void [2] a également permis d'augmenter la qualité de la segmentation. Grâce aux récents développements des approches de « deep-learning » appliqués aux données de microscopie, nous avons ainsi obtenu des données quantitatives tridimensionnelles jusqu'alors inaccessibles avec des méthodes classiques (Figure 1). Ces nouveaux outils, rendus de plus en plus disponibles aux non-spécialistes du domaine, ont ainsi ouvert la voie à un phénotypage cellulaire profond, dès les stades larvaires précoces chez les femelles invalidées pour le miR-202.

International audience